15ème journée de la médecine
traditionnelle
Les tradipraticiens exposent les bienfaits de la
plante pour la santé
Les acteurs de la médecine traditionnelle ont marqué
d’une pierre blanche la 15ème journée nationale de la médecine
traditionnelle. Cet événement de grande facture a été une occasion pour les
tradi-thérapeutes de présenter leurs œuvres aux publics à travers des stands
bien achalandés dans les locaux du ministère de la santé. Le top des activités
dans le cadre de la commémoration de cette 15ème journée de la
médecine traditionnelle a été donné par le secrétaire général du ministère de
la santé ce mardi 14 juin 2016.
Tous ont pris d’assaut le ministère de la santé tôt
ce mardi 14 juin 2016. Les praticiens de la médecine traditionnelle sont allés
vivre les festivités entrant dans le cadre de la 15ème journée
nationale de la médecine traditionnelle. La présence massive des sages de la tradition
témoigne en effet de l’importance de cette journée. En effet, le président de l’Association
nationale des praticiens de la médecine traditionnelle du Bénin (Anaprametrab),
un creuset qui réunit désormais les praticiens de la médecine traditionnelle, a
donné son avis sur la journée. Il est question, d’après Gabriel Salavi, de
poursuivre les réflexions sur la place de la médecine traditionnelle dans le
traitement des maladies. Il a mis à profit l’occasion pour exhorter ses pairs à
travailler pour la promotion de la pharmacopée béninoise. Le plus grand souhait
de Gabriel Salavi est que les autorités du ministère de la santé puissent aider
l’Anaprametrab à reprendre le jardin botanique abandonné sur le terrain. Ces
jardins sont d’après lui, sans titre foncier et les donneurs ont commencé à
prendre leur bien. Il est évident de sécuriser les domaines et les entretenir,
suggère le président de l’Anaprametrab.
Dr Rock Houngnihin, coordonateur du Programme
national de la pharmacopée et de la médecine traditionnelle souligne qu’il est
urgent de renforcer les approches pour juguler la propagation des maladies
transmissibles et non transmissibles. Ainsi, « nos réflexions doivent
permettre d’examiner les moyens novateurs d’associer les
tradipraticiens », soutient-il. Sept raisons permettent d’inviter les
sages traditionnels à contribuer de façon positive à la lutte contre les
maladies d’après le coordonnateur du Pnpmt, Dr Rock Houngnihin. Entre-autres,
il fait constater que les résultats obtenus ces dernières années en matière de
renforcement du système de santé sont en partie le fruit d’une collaboration
entre les deux ordres de médecine. Pour 60 à 80% de la population qui vit dans
les régions reculées, l’accès aux soins de santé se fait essentiellement par le
biais des systèmes traditionnels. La médecine traditionnelle a toujours été inséparable
de l’histoire et de la culture des peuples.les tradipraticiens constituent un
réseau institutionnel crédible et puissant qui peut faire passer auprès des
populations tant urbaines que rurales des messages bien conçus en matière de
santé… Le secrétaire général du ministère de la santé, Dr Christian Chaffa
représentant le ministre Alassane Séidou a rassuré que cette 15ème
édition va permettre d’évaluer le progrès accompli dans la mise en œuvre des
interventions en faveur de la médecine traditionnelle et de sensibiliser les
acteurs locaux, les partenaires au renforcement du rôle de cette médecine dans
le système national de santé.
Bienfait
de la médecine traditionnelle
« Le recours à la médecine traditionnelle est
une réalité universelle, en ce sens que cette pratique médicinale a été
utilisée depuis l’existence de l’humanité dans tous les pays », a confié
Dr Christian Chaffa, secrétaire général du ministère de la santé. Il note par
ailleurs que malgré l’insuffisance des preuves sur son efficacité, la médecine
traditionnelle est utilisée par 80% de la population pour le traitement de
plusieurs maladies. Le ministère de la santé envisage mettre l’accent sur les
mesures à prendre pour garantir la qualité, l’efficacité et l’innocuité des
médicaments à base de plantes. De même les efforts restent à fournir pour
assurer l’intégration de cette médecine, du point de vue de l’offre de soins,
de l’éducation, de la formation et de la réglementation. Il est nécessaire à en
croire Valentin Agon promoteur de Api-Bénin de valoriser la médecine
traditionnelle. Mieux, les acteurs doivent faire valoir leur recherche à
travers l’Afrique et le monde entier.
Alexis METON
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