mardi 14 juin 2016

Impact négatif de la suspension des contrats de communication
L’administration béninoise de plus en plus pauvre en journaux

L’administration béninoise est à l’épreuve de la sous information. A l’origine, la mesure du gouvernement de la rupture qui suspend tous les contrats de communication avec les organes de presse. Et les conséquences de cette mesure sont perceptibles dans les ministères et autres structures de l’Etat.
Quelques exemplaires de journaux


La mesure de suspension des contrats de publicité et de communication avec les organes de presse est effective dans les administrations publiques. Depuis la prise de cette décision signée du secrétaire général du gouvernement, Edouard Ouin Ouro, les ministères, les directions générales et offices d’état se sont pliés en quatre pour son application effective. Les contrats de publicité et de communication avec les organes de presse sont donc du passés dans l’administration publique au Bénin. L’Etat béninois n’a plus de contrat de communication avec les médias sauf les contrats d’abonnement. Les premières conséquences  de cette mesure sont perceptibles au niveau des ministères et autres structures qui n’avaient pas de contrat d’abonnement avec la presse écrite. Dans une correspondance aux directeurs techniques, centraux d’un ministère, il est demandé de mettre un terme à tous les contrats de communication et de publicité existant entre les structures et des agences de communication ainsi que les organes de presse. Cette mesure, rappelle le courrier, ne prend pas en compte les contrats d’abonnement avec la presse écrite. Les ministères reçoivent rarement les journaux depuis la mise en application de cette mesure.  En terme clair, les journaux ne sont plus déposés dans les ministères comme cela se faisait. Du ministère de l’enseignement secondaire en passant par le ministère de l’économie et des finances sans oublier celui du travail et de la fonction publique…, c’est le désert de journaux. C’est donc la rupture à ce niveau aussi, car les organes de presse ne se voient plus obligés de déposer dans les ministères leur parution. D’après un promoteur de journal qui requiert l’anonymat, « sortir un journal n’est pas chose facile pour se permettre cette distribution sans espoir ». L’autre aspect de cette réticence des organes de presse à continuer par envoyer leur parution, c’est que les ministères bénéficient des exemplaires de journaux grâce aux contrats de communication. Il n’y avait pas de contrat d’abonnement avec les organes de presse. C’est généralement sous le couvert des contrats de communication que les journaux sont envoyés aux ministères.
C’est la raison principale pour laquelle les organes de presse n’entendent plus livrer de journaux au ministère depuis l’avènement de la rupture des contrats de communication.  Sans contrat de communication, plus de journaux, peut-on dire. Supprimer le contrat de communication avec les médias revient à empêcher les agents, notamment les cadres et collaborateurs des ministres de s’informer. Pire, cette disposition ne consiste-t-elle pas à priver même les ministres de l’actualité ? Bien malin qui pourra répondre à cette interrogation. Le constat jusque-là est que les ministères sont pauvres de journaux. Peut-être le temps que le gouvernement redéfinisse les choses pour mieux relancer la presse béninoise dont les sources de financement sont entre-autres les contrats, le sponsoring …


 Alexis METON

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