Impact négatif de la suspension des contrats de
communication
L’administration béninoise de plus en plus pauvre en
journaux
L’administration béninoise est à l’épreuve de la
sous information. A l’origine, la mesure du gouvernement de la rupture qui
suspend tous les contrats de communication avec les organes de presse. Et les
conséquences de cette mesure sont perceptibles dans les ministères et autres
structures de l’Etat.
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| Quelques exemplaires de journaux |
La mesure de suspension des contrats de publicité et
de communication avec les organes de presse est effective dans les
administrations publiques. Depuis la prise de cette décision signée du
secrétaire général du gouvernement, Edouard Ouin Ouro, les ministères, les
directions générales et offices d’état se sont pliés en quatre pour son
application effective. Les contrats de publicité et de communication avec les
organes de presse sont donc du passés dans l’administration publique au Bénin. L’Etat
béninois n’a plus de contrat de communication avec les médias sauf les contrats
d’abonnement. Les premières conséquences de cette mesure sont perceptibles au niveau
des ministères et autres structures qui n’avaient pas de contrat d’abonnement
avec la presse écrite. Dans une correspondance aux directeurs techniques,
centraux d’un ministère, il est demandé de mettre un terme à tous les contrats
de communication et de publicité existant entre les structures et des agences
de communication ainsi que les organes de presse. Cette mesure, rappelle le
courrier, ne prend pas en compte les contrats d’abonnement avec la presse
écrite. Les ministères reçoivent rarement les journaux depuis la mise en
application de cette mesure. En terme
clair, les journaux ne sont plus déposés dans les ministères comme cela se
faisait. Du ministère de l’enseignement secondaire en passant par le ministère
de l’économie et des finances sans oublier celui du travail et de la fonction
publique…, c’est le désert de journaux. C’est donc la rupture à ce niveau
aussi, car les organes de presse ne se voient plus obligés de déposer dans les
ministères leur parution. D’après un promoteur de journal qui requiert
l’anonymat, « sortir un journal n’est pas chose facile pour se permettre
cette distribution sans espoir ». L’autre aspect de cette réticence des
organes de presse à continuer par envoyer leur parution, c’est que les
ministères bénéficient des exemplaires de journaux grâce aux contrats de
communication. Il n’y avait pas de contrat d’abonnement avec les organes de
presse. C’est généralement sous le couvert des contrats de communication que
les journaux sont envoyés aux ministères.
C’est la raison principale pour laquelle les organes
de presse n’entendent plus livrer de journaux au ministère depuis l’avènement
de la rupture des contrats de communication. Sans contrat de communication, plus de
journaux, peut-on dire. Supprimer le contrat de communication avec les médias revient
à empêcher les agents, notamment les cadres et collaborateurs des ministres de
s’informer. Pire, cette disposition ne consiste-t-elle pas à priver même les
ministres de l’actualité ? Bien malin qui pourra répondre à cette
interrogation. Le constat jusque-là est que les ministères sont pauvres de
journaux. Peut-être le temps que le gouvernement redéfinisse les choses pour
mieux relancer la presse béninoise dont les sources de financement sont
entre-autres les contrats, le sponsoring …
Alexis METON

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