jeudi 13 juillet 2017

Tolérance zéro au mariage des enfants



Campagne contre les violences faites aux enfants
L’Unicef lance le film ‘’Disons non aux mariages des enfants’’

La campagne tolérance zéro au mariage des enfants est lancée. La cérémonie spéciale de cet événement important qui protège les enfants et préserve  leur droit a eu pour cadre Blue zone de Cotonou ce jeudi 13 juillet 2017 en présence d’éminentes personnalités.

 Au détour du lancement de la campagne dénommée Tolérance zéro au mariage des enfants, l’Unicef a lancé le clip ‘’Disons non au mariage des enfants’’. Un film dans lequel la petite Sènanmi a raconté sa mésaventure, une situation dramatique qu’elle a décrite avec remord.  Cette initiative de l’Unicef, une institution internationale a permis aux participants de toucher du doigt les peines que le phénomène cause dans la société. Bien que la loi interdise le mariage avant l’âge de dix huit ans, ce phénomène reste trop fréquent dans le  pays avec trois filles sur dix mariées avant dix huit ans, constate Dr Claudes Kamenga, représentant de l’Unicef au Bénin. Touché par cet acte qui entrave l’avenir des enfants, il fait noter que quand on marie une fille de moins de dix huit ans, c’est une affaire de vol, viol et de violence extrême qui doit être punie sévèrement. « On vole à la fille son enfance, ses rêves et son avenir, on la viole car c’est contre sa volonté qu’elle doit avoir des rapports sexuels avec un homme de l’âge de son père ou son grand-père, on lui fait subir des violences domestiques en plus de lui imposer les rôles d’épouse et de mère qu’elle n’est pas encore capable d’assurer car elle n’est qu’une enfant », déplore Dr Claudes Kamenga. Il rappelle que toutes les forces et toutes les armes sont bonnes pour lutter contre le fléau du mariage des enfants. Le choix des artistes pour accompagner la campagne n’est un hasard selon le fonctionnaire international. « Comme l’a dit Nelson Mandela, rappelle-t-il ‘’la politique peut-être renforcée par la musique, mais la musique a une puissance qui défie la politique’’ ». D’autres artistes doivent continuer de créer de la musique, des films, des spectacles, de la peinture pour dénoncer le phénomène à l’instar Danialou Sagbohan, Dibi Dobo, Kalamoulaï, Sessimè, Norbeka, Don Métok, Olga Vigouroux, Zeynab, Angeli Kidjo pour mettre gracieusement leurs créativités, leurs talents et leur temps pour contribuer à la défense et la promotion des droits de l’enfant. Les différentes interventions ont invité chaque acteur de la société à intensifier la lutte. Le message à retenir c’est que « une fille est un enfant et un enfant ne ne fait pas d’enfant ».  
Alexis METON  

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