Campagne contre les
violences faites aux enfants
L’Unicef lance le film ‘’Disons
non aux mariages des enfants’’
La
campagne tolérance zéro au mariage des enfants est lancée. La cérémonie
spéciale de cet événement important qui protège les enfants et préserve leur droit a eu pour cadre Blue zone de
Cotonou ce jeudi 13 juillet 2017 en présence d’éminentes personnalités.
Au détour du lancement de la campagne dénommée
Tolérance zéro au mariage des enfants, l’Unicef a lancé le clip ‘’Disons non au
mariage des enfants’’. Un film dans lequel la petite Sènanmi a raconté sa
mésaventure, une situation dramatique qu’elle a décrite avec remord. Cette initiative de l’Unicef, une institution
internationale a permis aux participants de toucher du doigt les peines que le
phénomène cause dans la société. Bien que la loi interdise le mariage avant l’âge
de dix huit ans, ce phénomène reste trop fréquent dans le pays avec trois filles sur dix mariées avant
dix huit ans, constate Dr Claudes Kamenga, représentant de l’Unicef au Bénin.
Touché par cet acte qui entrave l’avenir des enfants, il fait noter que quand
on marie une fille de moins de dix huit ans, c’est une affaire de vol, viol et
de violence extrême qui doit être punie sévèrement. « On vole à la fille
son enfance, ses rêves et son avenir, on la viole car c’est contre sa volonté
qu’elle doit avoir des rapports sexuels avec un homme de l’âge de son père ou
son grand-père, on lui fait subir des violences domestiques en plus de lui
imposer les rôles d’épouse et de mère qu’elle n’est pas encore capable d’assurer
car elle n’est qu’une enfant », déplore Dr Claudes Kamenga. Il rappelle
que toutes les forces et toutes les armes sont bonnes pour lutter contre le
fléau du mariage des enfants. Le choix des artistes pour accompagner la
campagne n’est un hasard selon le fonctionnaire international. « Comme l’a
dit Nelson Mandela, rappelle-t-il ‘’la politique peut-être renforcée par la musique,
mais la musique a une puissance qui défie la politique’’ ». D’autres
artistes doivent continuer de créer de la musique, des films, des spectacles,
de la peinture pour dénoncer le phénomène à l’instar Danialou Sagbohan, Dibi
Dobo, Kalamoulaï, Sessimè, Norbeka, Don Métok, Olga Vigouroux, Zeynab, Angeli
Kidjo pour mettre gracieusement leurs créativités, leurs talents et leur temps
pour contribuer à la défense et la promotion des droits de l’enfant. Les
différentes interventions ont invité chaque acteur de la société à intensifier
la lutte. Le message à retenir c’est que « une fille est un enfant et un
enfant ne ne fait pas d’enfant ».
Alexis METON

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