Lutte contre
la consommation du tabac et ses dérivés
L’adoption d’une
loi, priorité du législatif
La lutte contre la consommation du tabac et ses dérivés prend
une autre tournure au Bénin. Les autorités s’impliquent désormais aux côtés des
associations et Organisations non gouvernementales pour une législation au
Bénin sur le tabac.
Le parlement
béninois s’affaire pour l’adoption d’une loi sur le tabac et ses dérivés. Une
bonne nouvelle qui visiblement participe de la lutte cotre la consommation de
ce produit à grand impact sanitaire. Le tabac tue. Tout le monde le sait. Mais
faute d’une loi, le combat des acteurs de lutte est réduit et les béninois sont
devenus aussi bien des consommateurs passifs qu’actifs. L’adoption d’une loi
dans ce sens pourrait faciliter la lutte et soulager les populations. En effet,
l’intérêt des honorables députés de la septième législature à l’adoption de la
loi sur le tabac est le signe de la volonté du législatif à réduire les effets
néfastes de la prise du tabac. Il faut saluer la dynamique du Dr Aristide Talon
qui a réussi à faire venir d’éminentes personnalités politiques de la
république française au Bénin pour travailler avec les députés. Notamment Claude
Evim, ancien ministre de la santé en France et Michelle Delaunay, ancienne
ministre, conseillère municipale et métropolitaine. Les deux personnalités
selon Dr Aristide talon ont mené une lutte au parlement français pour doter la France
d’une loi sur l’usage du tabac. Un séminaire parlementaire s’est déroulé à
Agoué à cet effet sur l’appropriation de la proposition de loi sur les
Hépatites B et C et du projet de loi sur le tabac organisé par le Ministère de
la santé de concert avec la commission de l’éducation de l’Assemblée nationale.
Les députés favorables au projet de
loi
Dans les
débats, les députés ont affiché leur opposition à la prise de tabac. « Le
tabac, c’est plus que le terrorisme », martèle le député Guy Mitokpè. Pour lui,
il faut plus d’actions urgentes et adéquates face au danger que constitue le
tabac dans notre société. Le tabac dépasse le terrorisme parlant de ses
conséquences sur la vie, estime-t-il. «….Je voudrais comprendre ce qui empêche
de prendre des lois afin d’interdire la cigarette comme la drogue ou interdire
la consommation, la distribution et la vente. Il est de notre devoir de
prendre des décisions adéquates », explique le député Guy Mitopkè, très favorable
à la prise de loi sur le tabac avant d’ajouter que si en France, la cigarette
elle seule tue 200 Français par jour, elle est plus que le terrorisme. Car il n’existe
pas le pays au monde où le terrorisme tue 200 personnes par jour. Il y a donc
de quoi prendre des mesures radicales pour interdire la cigarette comme la
drogue est interdite. Pour son collègue Patrice Agbodranfo Nobime, seule la fermeture
des industries de fabrication du tabac pourrait permettre d’aller au bout du
fléau. Tant que les industries de fabrication du tabac vont exister, la lutte
sera vaine. Il vaut mieux combattre le mal par la racine, a-t-il déclaré. Au
regard des désagréments du tabac, il invite ses collègues à faire preuve de
patriotisme pour sauver le Bénin de ce fléau qui gangrène à grand
pas toutes les couches notamment la couche juvénile. Aujourd’hui, le parlement
s’engage pour doter le Bénin de cette loi qui réglemente l’usage du tabac.
Alexis METON
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