Consommation du
riz importé d’Asie au détriment de la production locale
Les gouvernants favorisent
la fuite des capitaux
(Nécessité pour
l’Etat de prendre un arrêté portant achat du riz local par les structures
étatiques dans le cadre de leurs approvisionnements)
L’Etat béninois,
dans sa politique alimentaire n’envisage aucune mesure pour la promotion du riz
local, produit au Bénin par les riziculteurs béninois. Ainsi, les riz importés des
pays asiatiques sont privilégiés dans les consommations au détriment de ceux produits
au Bénin. Cette pratique ne manque pas de pénaliser les acteurs de même que
l’Etat et les consommateurs doivent reconnaitre les risques auxquels ils sont
exposés au regard des fabrications artificielles de riz en Asie.
Le riz béninois
attire moins que celui venus des pays asiatiques. C’est un constat amer à la
limite désobligeant qui interpelle plus les gouvernants. En effet, la politique
alimentaire au Bénin ne fait pas la promotion des productions locales de riz.
De plus en plus, le riz produit au Bénin ne bénéficie plus de l’attention des
populations béninoises. Au regard de l’ascension fulgurante que prend les riz
importés au Bénin au détriment du riz local, il importe de s’interroger sur ce
que l’Etat fait pour la promotion des produits alimentaires locaux. C’est dans
ce sens qu’un atelier d’échanges et de partage avec les professionnels des
médias sur les enjeux de la filière riz en vue de leur contribution aux actions
de communication du Conseil de concertation des riziculteurs du Bénin (Ccr-B) sur l’un des sujets de plaidoyers relatifs à
la promotion de la consommation du riz local à travers les achats a été tenu à
Grand-Popo les 18 et 19 mai 2017. Initié par le Conseil de concertation des riziculteurs
du Bénin (Ccr-B) avec l’appui de Veco,
l’atelier a réuni en plus des professionnels des médias, la Coopération
technique Belge (Ctb), l’Union Européenne… Au cours de cet atelier, les
difficultés que rencontrent les producteurs béninois ont été exposées à
l’assistance dans les différentes allocutions. Les mécanismes pour propulser le
riz produit au Bénin et susciter sa vente n’ont pas manqué dans les interventions.
Au nombre des
difficultés, il faut dire que sur la liste des produits à acheter disponibles
au ministère de l’économie et des finances (Mef), les gouvernants n’ont jamais
intégré le riz béninois pour faciliter son achat au même titre que d’autres
produits de consommations. L’Etat béninois a bien la capacité de décider comme
dans d’autres pays de la sous-région de faire des achats institutionnels de riz
pour nourrir par exemple les étudiants, et dans les garnisons pour les hommes
en uniforme et même dans les maisons de détention… Mais rien n’est fait depuis
des années en faveur de la production locale de riz pour révolutionner cette
filière porteuse et de grand intérêt pour l’économie du Bénin. L’Etat, garde un
mutisme inquiétant sur la question et préfère favoriser l’importation des riz
thaïlandais. Ce n’est pas des efforts qui manquent en terme de production de
quantité et de qualité de riz au Bénin. Mais la politique de l’état tue les initiatives en faveur du
riz. Il faut saluer le Conseil de concertation des riziculteurs du Bénin
(Ccr-B) pour ses efforts et ses propositions aux différents gouvernants qui se
sont succédé, mais rien n’est fait. Il faut rappeler que l’arrêté
interministériel N° 028/MCAT/MDRAC DGM/DCE/SRE du 29 mai 1987, faisait
obligation aux importateurs d’acheter 25% du riz local mais
contre toute attente, cet arrêté a été abrogé par les gouvernants. C’est dans
une démarche d’approche et de solution à ces difficultés et insuffler de novelles
dynamiques aux riz produits au Bénin que le Ccr-B a réuni les professionnels
des médias à Grand-Popo pendant deux jours.
Les gouvernements favorisent la fuite des capitaux
Le gouvernement
béninois favorise la fuite des capitaux. Dans un contexte de sécurité
alimentaire, encourager l’importation est un acte peu orthodoxe qui interpelle
le gouvernement à plusieurs égards. Il faut dire que des centaines de millions
de riz asiatique abondent le marché béninois. Cette importation écrase le riz
produit au Bénin qui n’existe plus dans les plats, sacrifiant ainsi les acteurs
qui se battent pour la survie de la filière riz. L’Etat peut revoir les choses
selon le président du Ccr-B Mathurin Iwinkotan. « L’état peut décider
d’encourager la production locale de riz en faisant des achats
institutionnels », a expliqué ce dernier. Mathurin Iwinkotan a rassuré que
le gouvernement aura crée trois mille emplois permanent l’an. Il est évident
que l’Etat béninois a un intérêt à promouvoir le riz local pour le bonheur des
populations, dans un contexte de sécurité alimentaire et d’économie locale. Le
gouvernement peut, impacter dans une politique alimentaire, la production
locale du riz qui peut par ailleurs être importé dans les pays de
l’Hinterland. Le constat est alarmant
avec l’afflux des riz thaïlandais sur les côtes béninoises. Et si le contraire
se faisait, le gouvernement en gagnera.
Les avantages à consommer local
Le Burkina Faso
a donné l’exemple dans la sous-région. Et il importe aujourd’hui que le Bénin
aille à l’école du pays des hommes intègres. En effet, le Burkina Faso a pris
un décret portant achat des produits alimentaires locaux par des structures
étatiques dans le cadre de leur approvisionnement. Cette mesure vise d’une part
la consommation locale et d’autre part à encourager les producteurs locaux à
fournir e quantité le riz pour la consommation de masse. En consommant local,
le béninois sait ce qu’il mange pour sa santé. Il est question de ne plus faire
foi à tout riz importé surtout, pour rappel, les asiatiques produisent depuis
quelques mois le riz à base de plastique,
toxique pour l’organisme. Face à ces conséquences et aux questions d’emploi
générées par la production du riz, il nécessite que le gouvernement accorde du
prix à l’achat institutionnel de riz local pour booster la production et
favoriser le retour du riz made in Benin dans les plats.
L’implication des professionnels des médias
Les
professionnels des médias participant à l’atelier ont nourri un intérêt particulier
à la séance. Ayant compris, ils ont fait une déclaration de constitution de
plateforme et coalition dans laquelle transparait leur position en faveur des
actions du Ccr-B. (lire leur motion de constitution de plateforme.
Alexis METON
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