jeudi 25 mai 2017

Consommation du riz local au Bénin, une nécessité



Consommation du riz importé d’Asie au détriment de la production locale
Les gouvernants favorisent la fuite des capitaux
(Nécessité pour l’Etat de prendre un arrêté portant achat du riz local par les structures étatiques dans le cadre de leurs approvisionnements) 

L’Etat béninois, dans sa politique alimentaire n’envisage aucune mesure pour la promotion du riz local, produit au Bénin par les riziculteurs béninois. Ainsi, les riz importés des pays asiatiques sont privilégiés dans les consommations au détriment de ceux produits au Bénin. Cette pratique ne manque pas de pénaliser les acteurs de même que l’Etat et les consommateurs doivent reconnaitre les risques auxquels ils sont exposés au regard des fabrications artificielles de riz en Asie.

Le riz béninois attire moins que celui venus des pays asiatiques. C’est un constat amer à la limite désobligeant qui interpelle plus les gouvernants. En effet, la politique alimentaire au Bénin ne fait pas la promotion des productions locales de riz. De plus en plus, le riz produit au Bénin ne bénéficie plus de l’attention des populations béninoises. Au regard de l’ascension fulgurante que prend les riz importés au Bénin au détriment du riz local, il importe de s’interroger sur ce que l’Etat fait pour la promotion des produits alimentaires locaux. C’est dans ce sens qu’un atelier d’échanges et de partage avec les professionnels des médias sur les enjeux de la filière riz en vue de leur contribution aux actions de communication du Conseil de concertation des riziculteurs du Bénin (Ccr-B)  sur l’un des sujets de plaidoyers relatifs à la promotion de la consommation du riz local à travers les achats a été tenu à Grand-Popo les 18 et 19 mai 2017. Initié par le Conseil de concertation des riziculteurs du Bénin (Ccr-B)  avec l’appui de Veco, l’atelier a réuni en plus des professionnels des médias, la Coopération technique Belge (Ctb), l’Union Européenne… Au cours de cet atelier, les difficultés que rencontrent les producteurs béninois ont été exposées à l’assistance dans les différentes allocutions. Les mécanismes pour propulser le riz produit au Bénin et susciter sa vente n’ont pas manqué dans les interventions.
Au nombre des difficultés, il faut dire que sur la liste des produits à acheter disponibles au ministère de l’économie et des finances (Mef), les gouvernants n’ont jamais intégré le riz béninois pour faciliter son achat au même titre que d’autres produits de consommations. L’Etat béninois a bien la capacité de décider comme dans d’autres pays de la sous-région de faire des achats institutionnels de riz pour nourrir par exemple les étudiants, et dans les garnisons pour les hommes en uniforme et même dans les maisons de détention… Mais rien n’est fait depuis des années en faveur de la production locale de riz pour révolutionner cette filière porteuse et de grand intérêt pour l’économie du Bénin. L’Etat, garde un mutisme inquiétant sur la question et préfère favoriser l’importation des riz thaïlandais. Ce n’est pas des efforts qui manquent en terme de production de quantité et de qualité de riz au Bénin. Mais la politique  de l’état tue les initiatives en faveur du riz. Il faut saluer le Conseil de concertation des riziculteurs du Bénin (Ccr-B) pour ses efforts et ses propositions aux différents gouvernants qui se sont succédé, mais rien n’est fait. Il faut rappeler que l’arrêté interministériel N° 028/MCAT/MDRAC DGM/DCE/SRE du 29 mai 1987, faisait obligation aux importateurs d’acheter 25% du riz local mais contre toute attente, cet arrêté a été abrogé par les gouvernants. C’est dans une démarche d’approche et de solution à ces difficultés et insuffler de novelles dynamiques aux riz produits au Bénin que le Ccr-B a réuni les professionnels des médias à Grand-Popo pendant deux jours.   
Les gouvernements favorisent la fuite des capitaux
Le gouvernement béninois favorise la fuite des capitaux. Dans un contexte de sécurité alimentaire, encourager l’importation est un acte peu orthodoxe qui interpelle le gouvernement à plusieurs égards. Il faut dire que des centaines de millions de riz asiatique abondent le marché béninois. Cette importation écrase le riz produit au Bénin qui n’existe plus dans les plats, sacrifiant ainsi les acteurs qui se battent pour la survie de la filière riz. L’Etat peut revoir les choses selon le président du Ccr-B Mathurin Iwinkotan. « L’état peut décider d’encourager la production locale de riz en faisant des achats institutionnels », a expliqué ce dernier. Mathurin Iwinkotan a rassuré que le gouvernement aura crée trois mille emplois permanent l’an. Il est évident que l’Etat béninois a un intérêt à promouvoir le riz local pour le bonheur des populations, dans un contexte de sécurité alimentaire et d’économie locale. Le gouvernement peut, impacter dans une politique alimentaire, la production locale du riz qui peut par ailleurs être importé dans les pays de l’Hinterland.  Le constat est alarmant avec l’afflux des riz thaïlandais sur les côtes béninoises. Et si le contraire se faisait, le gouvernement en gagnera.
Les avantages à consommer local
Le Burkina Faso a donné l’exemple dans la sous-région. Et il importe aujourd’hui que le Bénin aille à l’école du pays des hommes intègres. En effet, le Burkina Faso a pris un décret portant achat des produits alimentaires locaux par des structures étatiques dans le cadre de leur approvisionnement. Cette mesure vise d’une part la consommation locale et d’autre part à encourager les producteurs locaux à fournir e quantité le riz pour la consommation de masse. En consommant local, le béninois sait ce qu’il mange pour sa santé. Il est question de ne plus faire foi à tout riz importé surtout, pour rappel, les asiatiques produisent depuis quelques mois le riz à  base de plastique, toxique pour l’organisme. Face à ces conséquences et aux questions d’emploi générées par la production du riz, il nécessite que le gouvernement accorde du prix à l’achat institutionnel de riz local pour booster la production et favoriser le retour du riz made in Benin dans les plats.    
L’implication des professionnels des médias
Les professionnels des médias participant à l’atelier ont nourri un intérêt particulier à la séance. Ayant compris, ils ont fait une déclaration de constitution de plateforme et coalition dans laquelle transparait leur position en faveur des actions du Ccr-B. (lire leur motion de constitution de plateforme.

Alexis METON

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