mardi 7 mars 2017

Mars 2017 pour réviser la Constitution du Bénin?



Réformes politiques et institutionnelles

Me Joseph Djogbénou évoque la stratégie du président Talon
(Le mois de mars sera le mois de la révision, selon le garde des sceaux)

Patrice Talon, Chef de l'Etat
Le garde des sceaux, ministre de la justice, de la législation et des droits de l’homme a échangé au cours d’une émission spéciale avec les hommes des médias. Cet entretien qui porte sur les réformes politiques et institutionnelles a permis à l’avocat de lever un coin de voile sur les différentes démarches que mène l’exécutif pour faire aboutir sa politique pour le quinquennat.


Bénin révélé : point des réformes politiques et institutionnelles. C’est le thème de l’émission au cours de laquelle Me Joseph Djogbénou, Garde des sceaux, ministre de la justice, de la législation et des droits de l’homme a dévoilé une fois encore les réformes envisagées par le chef de l’Etat, le président Patrice Talon. Sur le plateau de la télévision nationale ce mardi 7 mars 2017, le garde des sceaux a levé un coin de voile sur les différentes préoccupations des citoyens béninois, devenus presque sceptiques au sujet de la réforme annoncée par le candidat Talon devenu chef de l’Etat. Au détour de cet entretien, l’on peut bien se rassurer que toutes les dispositions sont en cours pour la réussite de la réforme politique et institutionnelle, un projet cher au candidat. « Le chef de l’Etat est cohérent avec lui-même », rassure le ministre de la Justice qui détaille que les réformes doivent aboutir pour le bonheur des populations. Les réformes, à en croire le garde des sceaux visent plusieurs objectifs dont la fin des supers présidents au Bénin. Il faut rappeler que la constitution du 11 décembre 1990 donne plus d’attributs au président de la République qui est libre de l’exercer à sa guise. Ce qui crée souvent des accointances dans la société avec des commentaires sans cesse. « L’esprit de collaboration sera renforcé. Le dialogue sera renforcé… », explique Joseph Djogbénou. Le mandat unique sera-t-il possible ? A priori oui. Et pour rester dans l’esprit de la loi fondamentale, le professeur agrégé de droit privé ironise en ces termes : celui qui a la capacité de faire une phrase longue a la capacité de faire une phrase courte, allusion faite à l’article 42 qui stipule - Le président de la République est élu au suffrage universel direct pour  un mandat de cinq ans, renouvelable une seule fois. En aucun cas, nul ne peut exercer plus de deux mandats présidentiels.

Pas d’espace de discussion que le parlement
Il n’y a pas autre espace de discussion sur la révision de la Constitution que le parlement. C’est ce qu’a confié le ministre de la justice qui rassure que sur la révision de la loi fondamentale, le débat se fera mais à l’Assemblée nationale. Ainsi seuls les élus du peuple, représentants des béninois ont le dernier mot sur le fond et la forme de la nouvelle Constitution. Les consultations, les négociations, prendront le temps qu’il faut, la grande décision sur la révision prendra aussi le temps qu’il faut. Le tout sanctionné par le débat au niveau de l’Assemblée.  Ce qu’il faut souligner c’est que le mois de mars sera le mois de la révision. Le projet révision  de la constitution du 11 décembre 1990 du président Patrice Talon entrera dans sa phase active dans un ce mois de mars selon l’ancien député de l’Union fait la nation. On retient de ses propos que le projet est quasiment prêt. « Le projet est en train de recevoir quelques restructurations, de petites restructurations », a indiqué l’avocat. Entre autres proposition, le mandat unique du chef de l’Etat ne doit pas être isolé des autres préoccupations. « Il ne faut l’isoler des autres préoccupations. Le mandat unique rentre dans le cadre global de révision  de la constitution », a-t-il justifié insistant que la plupart des propositions contenues dans le projet sont celles qui ont été faites par le président de la République alors candidat dans son projet de société. Cette sortie devra calmer les ardeurs et met plus en confiance les béninois. Car, « toute solution doit être conforme à la loi », un leitmotiv de Patrice Talon, très légaliste.

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