mardi 7 mars 2017

Démocratie en quarantaine



Durcissement de ton sur les actes attentatoires à la démocratie béninoise
Ce qu’on reproche aux gouvernants 

C’est un fait devenu courant au Bénin. Les actes attentatoires à la démocratie béninoise ne sont pas pardonnés. Malgré les mises en garde des acteurs de la société civile, l’on peut être amené à se demander ce qu’on reproche aux autorités, vu que la situation devient criarde et  interpelle la conscience des peuples.


La démocratie est-elle mise en quarantaine dans les pratiques au Bénin ? Cette interrogation ne manque pas de réponse au regard des dénonciations tous azimuts au Bénin, des acteurs de la société civile, des universitaires, des béninois lambda… En effet, il faut facilement détecter que les pratiques des gouvernants ne rassurent plus les citoyens. En témoignent les grognes matinales sur les chaînes de radiodiffusion et des canaux de communication. Le point de mire des dénonciations des citoyens dans les espaces d’expression est la menace à la liberté surtout celle d’expression au Bénin. Mais il faut souligner la difficulté à cerner ou à circonscrire les mis en cause dans les dénonciations. La seule chose que l’on puisse dire, c’est que les actes attentatoires à la démocratie sont imputés aux différents gouvernants qui se sont succédé mais à degré divers. Du général Mathieu Kérékou au président Boni Yayi en passant pas l’actuel chef d’état Patrice Talon, chacun a sa dose de récriminations. Le ton monte davantage sous le président Patrice Talon qui, selon les dires serait à l’épreuve de la gestion du pouvoir d’Etat. Il ne serait pas facile de gérer les hommes sans difficulté dans une nation qui a la pratique de la démocratie dans ses Us et coutumes, un principe érigé en règle depuis vingt sept ans au Bénin, soit depuis la Conférence nationale des forces vives de la nation. Lors des manifestations entrant dans le cadre de la célébration du vingt-septième anniversaire de la démocratie,  il était facile de recenser ce que les cadres béninois appellent la dérive à la démocratie.
Quelques actes, objets de dénonciation  
La menace à la liberté d’expression. L’interdiction des manifestations publiques. La suspension des mouvements et manifestations des associations estudiantines avec ses corolaires. L’interdiction de manifestations aux hommes des médias. La restriction des espaces de liberté… Autant de récriminations relevées lors des grands regroupements de discussion sur des thématiques précises sur les avancées de la démocratie au Bénin. Il faut souligner que le retour sur les vingt-sept ans d’anniversaire de la Conférence nationale des forces vives de la nation qui a balisé le chemin à la démocratie laisse croire que le Bénin a reculé à plusieurs égards. Le même constat a été fait par les organismes internationaux notamment Amnesty International et autres structures qui n’ont pas hésité à classer le Bénin, entre-temps modèle de démocratie. C’est dire que le gouvernement actuel, même s’il n’est pas l’instigateur des actes attentatoires contre la démocratie, a beaucoup à faire. Dans ce jeu de dénonciation, Patrice Talon et son équipe doivent revoir les choses, selon un grogneur sur une chaîne de radio. Dès lors que chaque jour va avec son lot de dénonciation, le chef de l’Etat a des défis à relever. Le premier est de libérer les béninois de cette peur massive de suspension, suppression,  des manifestations publiques.    

 

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