Durcissement de ton sur les
actes attentatoires à la démocratie béninoise
Ce qu’on reproche aux
gouvernants
C’est un fait devenu courant
au Bénin. Les actes attentatoires à la démocratie béninoise ne sont pas pardonnés.
Malgré les mises en garde des acteurs de la société civile, l’on peut être
amené à se demander ce qu’on reproche aux autorités, vu que la situation
devient criarde et interpelle la
conscience des peuples.
La démocratie est-elle mise
en quarantaine dans les pratiques au Bénin ? Cette interrogation ne manque
pas de réponse au regard des dénonciations tous azimuts au Bénin, des acteurs
de la société civile, des universitaires, des béninois lambda… En effet, il
faut facilement détecter que les pratiques des gouvernants ne rassurent plus les
citoyens. En témoignent les grognes matinales sur les chaînes de radiodiffusion
et des canaux de communication. Le point de mire des dénonciations des citoyens
dans les espaces d’expression est la menace à la liberté surtout celle
d’expression au Bénin. Mais il faut souligner la difficulté à cerner ou à
circonscrire les mis en cause dans les dénonciations. La seule chose que l’on
puisse dire, c’est que les actes attentatoires à la démocratie sont imputés aux
différents gouvernants qui se sont succédé mais à degré divers. Du général
Mathieu Kérékou au président Boni Yayi en passant pas l’actuel chef d’état
Patrice Talon, chacun a sa dose de récriminations. Le ton monte davantage sous
le président Patrice Talon qui, selon les dires serait à l’épreuve de la
gestion du pouvoir d’Etat. Il ne serait pas facile de gérer les hommes sans
difficulté dans une nation qui a la pratique de la démocratie dans ses Us et
coutumes, un principe érigé en règle depuis vingt sept ans au Bénin, soit depuis
la Conférence nationale des forces vives de la nation. Lors des manifestations
entrant dans le cadre de la célébration du vingt-septième anniversaire de la
démocratie, il était facile de recenser
ce que les cadres béninois appellent la dérive à la démocratie.
Quelques actes, objets de dénonciation
La menace à la liberté
d’expression. L’interdiction des manifestations publiques. La suspension des mouvements
et manifestations des associations estudiantines avec ses corolaires. L’interdiction
de manifestations aux hommes des médias. La restriction des espaces de liberté…
Autant de récriminations relevées lors des grands regroupements de discussion
sur des thématiques précises sur les avancées de la démocratie au Bénin. Il
faut souligner que le retour sur les vingt-sept ans d’anniversaire de la
Conférence nationale des forces vives de la nation qui a balisé le chemin à la
démocratie laisse croire que le Bénin a reculé à plusieurs égards. Le même
constat a été fait par les organismes internationaux notamment Amnesty
International et autres structures qui n’ont pas hésité à classer le Bénin,
entre-temps modèle de démocratie. C’est dire que le gouvernement actuel, même
s’il n’est pas l’instigateur des actes attentatoires contre la démocratie, a
beaucoup à faire. Dans ce jeu de dénonciation, Patrice Talon et son équipe
doivent revoir les choses, selon un grogneur sur une chaîne de radio. Dès lors
que chaque jour va avec son lot de dénonciation, le chef de l’Etat a des défis
à relever. Le premier est de libérer les béninois de cette peur massive de
suspension, suppression, des manifestations
publiques.
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