mercredi 31 août 2016

Soutien aux victimes du Choléra au Bénin

Visite des centres de prise en charge des malades de choléra
L’Oms et le ministère de la santé apportent leur soutien aux victimes
Le représentant résident de l’Organisation mondiale de la santé, accompagné d’une forte délégation du ministère de la santé s’est rendu sur les sites de prises en charge des malades du choléra ce mardi 30 août 2016. Cette visite vise à soutenir les malades qui sont sous traitement dans ces centres et s’enquérir des difficultés éventuelles pouvant empêcher leur prise en charge.


Le medecin-Chef du CS Ayélawadjè

Dr Pierre Mpele Kilebou, représentant résident de l’Organisation mondiale de la santé a visité les sites de prise en charge des cas de choléra survenu au Bénin. C’est en compagnie d’une forte délégation du ministère de la santé composée du Directeur départemental de la santé, de la directrice nationale de la santé publique, du médecin coordonnateur de la zone sanitaire Cotonou 2 et 3, des conseillers techniques du ministre Alassane Séidou. Le représentant résident de l’Oms a parcouru malgré la pluie qui s’est abattue sur Cotonou, les différentes centres de prise en charge des malades du choléra. Il faut dire que la visite a permis à la délégation d’apprécier les conditions dans lesquelles les malades sont traités et de savoir les réels besoins des centres. Tout ceci a permis de voir dans quelle mesure accompagner les hôpitaux dans la prise en charge des cas.
L’étape d’Ayélawadjè, Djidjè, Cm
Le centre de santé d’Ayélawadjè dans la zone sanitaire Cotonou 2 et 3 a accueilli la délégation. Il sonnait dix heures vingt minutes lorsque les spécialistes de la santé ont foulé le sol de ce centre de prise en charge des cas de choléra. On lit à travers les visages de nombreux usagers de ce centre, l’amertume traduite par de nombreux cas de choléra  sous traitement. Accueillie par le médecin-chef, docteur François Assogba, la délégation a eu une idée sur le nombre total de cas hospitalisé au centre d’Ayélawadjè. Du 22 août, date à laquelle le cas de choléra s’est déclenché, le médecin chef souligne qu’ils ont commencé à recevoir des cas dont quarante-sept au total en hospitalisation. Dans la nuit du 29 au 30 août, sept cas se sont ajoutés et très tôt, le responsable du centre a alerté le directeur départemental de la santé pour des mesures sanitaires à prendre pour contenir et éviter la propension au sein de la communauté. Le matériel nécessaire, notamment les gangs, les solutés… sont mis à la disposition du centre pour renforcer le dispositif de même que le personnel sanitaire. Au niveau de la plupart des victimes, le médecin chef a noté des diarrhées persistantes avec la déshydratation critique. « Les mesures sont prises en appui avec ls direction départementale de la santé appelée au secours. Je vous rassure que la situation est stable », a dit Dr  François Assogba. Il fait savoir que c’est l’insalubrité qui favorise cette épidémie qui peut tuer dans un laps de temps. Il urge d’intensifier les mesures pour réduire la propagation au sein de la communauté, conseille Dr Pierre Mpele Kilebou qui recommande de désinfecter les puits, les ménages des cas déjà retournés en communauté et s’assurer que leur entourage est sensibilisé. Surtout rendre son environnement propre, lance   Eléonore Mathilda Armande Gandjeto, directrice nationale de la santé publique.  La délégation a visité un ménage où la victime a rendu l’âme. C’est au quartier Xlacomè lagune vers Midombo, une zone relativement propre où sans risque de se tromper, on peut dire que la saison de pluie a intensifié les contaminations. L’environnement est impropre à la santé, zone boueuse insalubre avec des habitations de fortune par endroit. Les conseils, les sensibilisations des ménages sur le principe d’hygiène a été la priorité de l’équipe ministérielle. « Le choléra est une maladie qui atteint beaucoup de pays parce que nos conditions de vie ne sont pas les mêmes ; surtout le problème d’hygiène. Nous sommes venus pour un dialogue avec vous et vous inviter à veiller à l’hygiène dans tous vos actes », explique le représentant résident de l’Oms à la famille de la victime décédée à Xlacomè. Ce sera la seule précaution pour éviter la contamination du choléra.
Quelques solutés offerte par l'OMS
A Djidjè comme au Cm dans la zone sanitaire Cotonou 1 et 4, c’est le même constat avec des cas d’hospitalisation. L’assurance des matériels médicaux pour prendre en charge les patients a été un soulagement. Malgré les menaces et la rapidité de la propension de l’épidémie de choléra à Cotonou, malgré son statut de grande ville, le pire pourrait être évité. « Plus de peur pour la vie de quelqu’un », rassure Dr Migan, membre de la délégation. A la maternité d’Ayidjèdo, trois cas sont hospitalisés, douze cas dans la zone sanitaire Cotonou 1 et 4… Rappelons que sept autres cas se sont ajoutés au Centre de santé d’Ayélawadjè après le passage de la délégation. Par ailleurs, le représentant résident de l’Oms a fait don de cartons de solutés aux centres visités et a recommandé la sensibilisation et la désinfection des ménages. Il faut dire que les conditions d’hospitalisation des victimes sont à revoir dans certains centres qui ne disposent pas de tante pouvant permettre d’isoler des cas criards.   
    
Alexis METON 


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