Visite des centres de
prise en charge des malades de choléra
L’Oms et le
ministère de la santé apportent leur soutien aux victimes
Le représentant résident
de l’Organisation mondiale de la santé, accompagné d’une forte délégation du
ministère de la santé s’est rendu sur les sites de prises en charge des malades
du choléra ce mardi 30 août 2016. Cette visite vise à soutenir les malades qui
sont sous traitement dans ces centres et s’enquérir des difficultés éventuelles
pouvant empêcher leur prise en charge.
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| Le medecin-Chef du CS Ayélawadjè |
Dr Pierre
Mpele Kilebou, représentant résident de l’Organisation mondiale de la santé a
visité les sites de prise en charge des cas de choléra survenu au Bénin. C’est
en compagnie d’une forte délégation du ministère de la santé composée du
Directeur départemental de la santé, de la directrice nationale de la santé
publique, du médecin coordonnateur de la zone sanitaire Cotonou 2 et 3, des
conseillers techniques du ministre Alassane Séidou. Le représentant résident de
l’Oms a parcouru malgré la pluie qui s’est abattue sur Cotonou, les différentes
centres de prise en charge des malades du choléra. Il faut dire que la visite a
permis à la délégation d’apprécier les conditions dans lesquelles les malades
sont traités et de savoir les réels besoins des centres. Tout ceci a permis de
voir dans quelle mesure accompagner les hôpitaux dans la prise en charge des
cas.
L’étape d’Ayélawadjè, Djidjè, Cm
Le centre
de santé d’Ayélawadjè dans la zone sanitaire Cotonou 2 et 3 a accueilli la
délégation. Il sonnait dix heures vingt minutes lorsque les spécialistes de la
santé ont foulé le sol de ce centre de prise en charge des cas de choléra. On
lit à travers les visages de nombreux usagers de ce centre, l’amertume traduite
par de nombreux cas de choléra sous
traitement. Accueillie par le médecin-chef, docteur François Assogba, la
délégation a eu une idée sur le nombre total de cas hospitalisé au centre
d’Ayélawadjè. Du 22 août, date à laquelle le cas de choléra s’est déclenché, le
médecin chef souligne qu’ils ont commencé à recevoir des cas dont quarante-sept
au total en hospitalisation. Dans la nuit du 29 au 30 août, sept cas se sont
ajoutés et très tôt, le responsable du centre a alerté le directeur
départemental de la santé pour des mesures sanitaires à prendre pour contenir
et éviter la propension au sein de la communauté. Le matériel nécessaire,
notamment les gangs, les solutés… sont mis à la disposition du centre pour
renforcer le dispositif de même que le personnel sanitaire. Au niveau de la
plupart des victimes, le médecin chef a noté des diarrhées persistantes avec la
déshydratation critique. « Les mesures sont prises en appui avec ls
direction départementale de la santé appelée au secours. Je vous rassure que la
situation est stable », a dit Dr
François Assogba. Il fait savoir que c’est l’insalubrité qui favorise
cette épidémie qui peut tuer dans un laps de temps. Il urge d’intensifier les
mesures pour réduire la propagation au sein de la communauté, conseille Dr
Pierre Mpele Kilebou qui recommande de désinfecter les puits, les ménages des
cas déjà retournés en communauté et s’assurer que leur entourage est
sensibilisé. Surtout rendre son environnement propre, lance Eléonore Mathilda
Armande Gandjeto, directrice nationale de la santé
publique. La délégation a visité un
ménage où la victime a rendu l’âme. C’est au quartier Xlacomè lagune vers
Midombo, une zone relativement propre où sans risque de se tromper, on peut
dire que la saison de pluie a intensifié les contaminations. L’environnement
est impropre à la santé, zone boueuse insalubre avec des habitations de fortune
par endroit. Les conseils, les sensibilisations des ménages sur le principe
d’hygiène a été la priorité de l’équipe ministérielle. « Le choléra est
une maladie qui atteint beaucoup de pays parce que nos conditions de vie ne
sont pas les mêmes ; surtout le problème d’hygiène. Nous sommes venus pour
un dialogue avec vous et vous inviter à veiller à l’hygiène dans tous vos actes »,
explique le représentant résident de l’Oms à la famille de la victime décédée à
Xlacomè. Ce sera la seule précaution pour éviter la contamination du choléra.
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| Quelques solutés offerte par l'OMS |
A Djidjè comme au Cm dans la
zone sanitaire Cotonou 1 et 4, c’est le même constat avec des cas d’hospitalisation.
L’assurance des matériels médicaux pour prendre en charge les patients a été un
soulagement. Malgré les menaces et la rapidité de la propension de l’épidémie
de choléra à Cotonou, malgré son statut de grande ville, le pire pourrait être
évité. « Plus de peur pour la vie de quelqu’un », rassure Dr Migan,
membre de la délégation. A la maternité d’Ayidjèdo, trois cas sont hospitalisés,
douze cas dans la zone sanitaire Cotonou 1 et 4… Rappelons que sept autres cas
se sont ajoutés au Centre de santé d’Ayélawadjè après le passage de la
délégation. Par ailleurs, le représentant résident de l’Oms a fait don de
cartons de solutés aux centres visités et a recommandé la sensibilisation et la
désinfection des ménages. Il faut dire que les conditions d’hospitalisation des
victimes sont à revoir dans certains centres qui ne disposent pas de tante
pouvant permettre d’isoler des cas criards.
Alexis METON


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