mardi 26 juillet 2016

Rupture: Patrice TALON privilégie les syndicalistes




Nomination sous la rupture
Les syndicalistes, les plus privilégiés

Les syndicalistes, les plus attitrés qui se sont affichés sous le règne du président Boni Yayi sont de plus en plus privilégiés lors des nominations sous la rupture. Sans risque de se tromper, on peut dire que le président Patrice Talon a fait l’option de recaser les activistes bouillants de la société civile.

 Les plus privilégiés dans les nominations sont les syndicalistes. Après cent jours de gestion du pouvoir, ils battent le record jamais battu sous le régime Boni Yayi. Les syndicalistes comptent dans leur rang désormais, trois des leurs promus à des postes de responsabilité en l’espace de cent jours. Puisque l’actualité ces derniers temps est focalisée sur les cents jours du président Patrice Talon, osons le dire, il a réussi entre autres actions à recaser les syndicalistes bon teint qui animaient il y a quelques mois, la vie sociale. De Aubin Adoukonou à Jacques Ayadji en passant par Modeste Toboula, les syndicalistes déjà promus par le gouvernement de la rupture sont à de grand postes de responsabilité. Le premier est le directeur du Centre national de sécurité routière. Le deuxième est nouvellement nommé Directeur général des travaux publics. Le troisième occupe depuis quelques jours, le poste du préfet du département de l’Atlantique. Il ne fallait pas plus pour dire, sans risque de se tromper, que le gouvernement de Patrice Talon entend faire de son mieux pour que les hommes et femmes qui ‘’perturbent’’ ou donnent de l’insomnie aux gouvernants soient impliqués dans la gestion de la chose publique. Chacun joue depuis lors sa partition pour accompagner le pouvoir Talon. A ce titre, les actions du nouveau préfet du littoral restent encore dans les mémoires. Interdiction de circuler dans les marchés de Dantokpa, Missèbo, Mawulé à moto. Déguerpissement des occupants des places publics, des trottoirs et des terre-pleins centraux… Autant d’actes à l’actif du préfet Modeste Toboula. Même si les populations s’opposent en décriant la méthode du préfet, rien ne l’empêche de foncer prétextant de l’assainissement de la ville de vitrine du Bénin. Il aura réussi à imprimer dans l’espace de deux semaines environ, sa vision quant à l’assainissement de la ville de Cotonou. Modeste Toboula s’affiche de plus en plus sur la scène nationale avec des injonctions aux populations qui doivent se plier aux ordres, pour éviter les ennuis. Il est rassuré que les agissements des uns et des autres ne peuvent en aucun cas l’intimider.       
Que cache le recasement des syndicalistes ?
La grande question qui hante l’esprit des béninois avertis de la chose politique porte sur les raisons de la promotion dans le rang des syndicalistes. Pour des activistes politiques, la promotion des syndicalistes, loin d’être un remerciement pour le grand rôle joué lors de la présidentielle, vise à avoir la main mise sur ces derniers. Une promotion par ordre croissant pour aboutir aux imperturbables connus pour leur prise de position au nom des intérêts des travailleurs qu’ils défendent auprès du gouvernement. Pascal Todjinou, Paul Issè Iko, Dieudonné Lokossou, Laurent Métognon, Noël Chadaré… doivent espérer dans les jours à venir leur promotion. C’est aussi cela la rupture. 

 Article de Alexis METON, paru dans L'INFORMATEUR du mercredi 27 juillet 2016


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