5ème congrès de la Société Africaine de Chirurgie Pédiatrique
L’appel du ministre Alassane Seidou pour œuvrer à la
préservation de la vie de l’enfant
Les membres de la Société africaine de la chirurgie
pédiatrique tiennent leur cinquième congrès à Cotonou, après Abijan en 2014. Du 17 mai au 19 mai
2016, les spécialistes de la chirurgie pédiatrique vont échanger, discuter et
partager des expériences sur la pratique de la pédiatrie chez les enfants.
Cette assise mise sous le parrainage du ministre de la santé, Dr Alassane
Seidou a été une occasion pour lui de lancer un appel pour la préservation de
la vie des enfants. La salle polyvalente du palais des congrès de Cotonou
abrite les travaux de ce congrès international dont le lancement a eu lieu hier
mardi 17 mai 2016.
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| Le ministre de la santé Alassane SEIDOU entouré des membres de la SACP |
« La chirurgie pédiatrique d’Afrique, hier, aujourd’hui
et demain ». C’est le thème du cinquième congrès de la Société africaine
de chirurgie pédiatrique (Sacp) qui réunit à Cotonou les spécialistes de la
pédiatrie venus de onze pays africains et de l’Europe. Et pour sous-thème, les soins
chirurgicaux à l’enfant, l’anesthésie et la réanimation pédiatrique, la
coeliochirurgie pédiatrique, la chirurgie pédiatrique et les autres spécialités
médicales et chirurgicales, l’infirmerie dans l’asepsie et l’organisation du
bloc opératoire. En effet, dans son intervention à l’assistance, le professeur
Séraphin Gbénou définit le médecin-pédiatre comme étant le spécialiste qui
s’occupe de l’enfant qui a une pathologie. Ces médecins sont encore appelés
d’après ses expressions, les médecins à cinq étoiles. C’est à juste titre
qu’ils se sont habillé chapeaux griffés des cinq étoiles pour se distinguer de
la grande assistance. Faisant constater que la pratique est très peu développée
en Afrique, le professeur Séraphin Gbénou fait des plaidoyers à l’endroit des
gouvernants. Il recommande de pourvoir les Centres hospitaliers universitaires
des matériels de réanimation chirurgicales, des équipements endoscopiques et
miniscopiques pour des soins de qualité, former et recruter des médecins cinq
étoiles, la prise en charge des malformations. Car l’enfance devrait être au
cœur de la solidarité internationale. Pour la vice-présidente de la société
africaine de la chirurgie pédiatrique, le professeur da Silva Anoah, il faut
toujours déterminer le risque chirurgical et informer les parents du succès ou
de l’échec de l’opération. Par ailleurs, elle suggère que la médecine
préventive est fondamentale et doit être développée dans les services de santé.
Former des
médecin-pédiatres et soutenir la Sacp
Les objectifs de la
Société africaine de la chirurgie pédiatrique, tels énumérés par son président, le professeur Michel Fiogbé est
de contribuer au développement de la chirurgie pédiatrique, former et
encourager la formation des chirurgies pédiatres, promouvoir les travaux
scientifiques en chirurgie pédiatrique, collaborer aux travaux des acteurs
prenant en charge la santé de l’enfant, renforcer les liens existant avec les
autres sociétés de chirurgie pédiatrique, contribuer à ,l’organisation de
l’exercice de la chirurgie pédiatrique dans les différents pays, apporter aux
pouvoirs publics une contribution à la mise en œuvre de politique pertinente de
soins, recherche et enseignement, en chirurgie pédiatrique. A ce titre, le
président de la Sacp souligne qu’il est initié depuis 2014, en partenariat avec
l’Ong française la chaîne de l’espoir, un séminaire d’enseignement théorique et
pratique deux fois par an dans les pays qui ont une école de formation de
chirurgien pédiatre. « La Sacp a quinze ans d’âge, dans un environnement
technologique, socioéconomique qui s’est
beaucoup modifié », a fait savoir le professeur Michel Fiogbé.
Dr Alssane Séidou
expose les recommandations de l’Oms
Le ministre de la santé se veut rassurant quant aux soins de
santé. « La qualité des soins est un concept d’actualité et une nécessité
absolue pour l’atteinte des Objectifs de développement durable liés à la
santé », déclare le ministre de la santé. Pour lui, l’amélioration des
soins de santé ne sera possible que si des changements s’opèrent avec
l’implication des acteurs du système de santé qui doivent être animés par les
mêmes exigences de performance. Il a par ailleurs présenté un rapport de l’Oms
selon lequel la couverture sanitaire minimale est assurée avec un seuil au
moins égal à 23 personnels qualifiés (médecins, infirmières et sages-femmes)
pour 10.000 habitants. Au Bénin en 2013, souligne Dr Alassane Séidou, ce seuil
était de loin d’être atteint avec seulement huit personnels qualifiés pour
10.000 habitants. « Qu’en est-il de la chirurgie pédiatrique où les
chirurgies pédiatres se comptent au bout des doigts d’une main pendant que les
enfants font 55% de la population ? », se demande le ministre de la
santé. Ce congrès est le signe que la Sacp adhère au programme « sécurité
des patients » de l’Oms qui vise entre autre à relever deux défis mondiaux
à savoir un soin propre est un soin plus sûr, une chirurgie plus sûre pour
épargner des vies. « Il faille à l’image du roi Ghézo, une union sacrée pour
sauver la vie de l’enfant, objectif plus facile à atteindre dans la promotion
d’équipe multidisciplinaire », suggère le ministre de la santé. Rappelons
qu’au Bénin, la mortalité des moins de cinq ans est de 115 décès pour 1000
naissances.

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