lundi 1 juin 2015

Gratuité de la césarienne, comme atout à la survie des femmes



Réduction de la mortalité infantile
La gratuité de la césarienne, une initiative qui sauve des vies 

Initiée en 2009 par le gouvernement béninois, la gratuité de la césarienne fait son petit bonhomme de chemin à la satisfaction de la couche vulnérable.


Le ministre Kindé Gazard et le représentant de l'Usaid


Instituée par décret n°2008-730 du 22 décembre 2008, la gratuité de la césarienne est gérée par une agence créée par un décret gouvernemental. Ceci dans le but de permettre au Bénin d’atteindre les Omd 4 et 5 relatifs à la réduction de la mortalité maternelle et infantile.
Dénommée Agence nationale pour la gratuité de la césarienne (Angc), elle est dirigée par un directeur général assisté des directeurs techniques. Selon son organigramme, elle est composée d’une direction générale, une direction de la qualité et du règlement des contentieux, une direction du suivi et de la coopération et une direction administrative et financière. 

L’Agence nationale de la gratuité de la césarienne se charge de la mise en œuvre  du programme de la gratuité de la césarienne grâce au budget 100% national selon les propos du docteur Razaki Moustapha, Gynécologue obstétricien, Directeur de la qualité à l’Angc. Sa principale mission est la validation et le payement des césariennes réalisées dans les hôpitaux agrées. Cette activité de validation, selon lui se fait par trois équipes qui prennent en charge chacune seize hôpitaux. Il s’agit pour les équipes de procéder au contrôle des césariennes que les hôpitaux adressent par trimestre à l’Agence sur les comptes rendus opératoires, des registres d’accouchement et des registres d’appui. Cet exercice de confrontation  permet à l’équipe de valider les dossiers de paiement de prestation des hôpitaux ayant réalisé la césarienne au cours du trimestre. 

L’Angc rembourse le montant de cent mille francs par césarienne réalisée grâce à la subvention de l’Etat. Le docteur Razaki Moustapha lève toute équivoque sur la rumeur selon laquelle, il y aurait des césariennes forcées. Pour lui, « toute femme n’est pas sujette à la césarienne ». L’accouchement d’une femme se fait de deux manières, soit par voie basse où génitale, soit par césarienne sur la décision d’un gynécologue ou d’un chirurgien, quand le travail est compliqué par un obstacle lié à la mère ou à l’enfant ou par une pathologie de la mère ou de l’enfant. Il faut dire que les partenaires techniques et financiers à l’instar de l’Agence française de développement accompagnent l’Angc dans le renforcement de la qualité de la césarienne. 

Déjà 120.255 césariennes réalisées depuis le 1er avril 2009     

Avec l’intervention de trente hôpitaux publics, quinze hôpitaux privés confessionnels, deux hôpitaux privés associatifs et un hôpital privé libéral agrées, suite à la validation de leur plateau technique, pour offrir la césarienne gratuite aux populations, le taux de césarienne réalisée au cours de l’année 2014 dans tous les départements est de 120.255 avec un montant de douze milliards de francs Cfa (12.000.000) remboursé. Le nombre de femme césarisée est de 21.250 en 2009, 18.589 en 2010, 21.263 en 2011, 24.238 en 2012, 26.458 en 2013, 17.657 en 2014. Il faut constater que près de la moitié des césariennes réalisées au  Bénin l’est dans le département de l’Atlantique et du Littoral avec un taux de 41% et la proportion la plus faible revient au département de l’Atacora/Donga avec un taux de 8%. Par contre le taux de réalisation au niveau de Borgou/Alibori est de 16%, Zou/Collines 12%, Mono/Couffo 8% et Ouémé/Plateau 14%.

Alexis METON

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire