lundi 1 juin 2015

67% de cabinets médicaux non autorisés, dans l'illégalité au Bénin




Validation des signes d’identification des cabinets de soins agréés 
Le ministre Kindé Gazard dans la dynamique des soins de qualité à la population 
Le ministre de la santé, madame Dorothée Akoko Kindé Gazard a échangé avec les hommes des médias sur les nouvelles dispositions mises en place pour lutter contre les centres de santé non autorisés. C’est au cours d’une conférence de presse au ministère, le vendredi 28 mai en présence des membres de son cabinet.

Lutter contre les cabinets de soin non autorisés dans le but de garantir de meilleur soin de
Kindé Akoko Gazard, ministre béninois de la santé
santé à la population. C’est dans ce schéma que s’inscrit le ministère de la santé en procédant à la validation des signes distinctifs des cabinets de soins privés. Un combat, non pas de la répression, mais pour amener les promoteurs de cabinet de soin qui exercent illégalement à se conformer aux testes de loi en vigueur. 

« Il s’agit de tout mettre en œuvre pour limiter la prolifération des hôpitaux », confie le ministre de la santé à l’assistance. Il faut signaler que le ministère de la santé a, dans un processus participatif avec les promoteurs et les partenaires, validé les signes qui permettent de faire la part des hôpitaux. Le ministre Kindé Gazard confie que malgré la loi 97-020 du 17 juin 1997 fixant les conditions de l’exercice en clientèle privée des professions médicales et paramédicales au Bénin, les cabinets non agréé continuent d’être couverts. 

A ce sujet, il faut souligner selon les propos du ministre que la loi 97-020 a quelques faiblesses. En exemple, la limitation des pouvoirs du ministère de la santé quant à la fermeture des cabinets non agréés, l’absence de certains départements ministériels importants dans le processus devant conduire à la fermeture. La validation des signes distinctifs se justifie d’autant plus que c’est le ministère de la santé qui répond en premier lorsqu’il y a des cas de dommages aux populations. Il est aussi de son devoir de trouver des réponses aux situations inappropriées dans le secteur de la santé et le cas des cabinets illégaux en est une. 

L’élaboration des signes distinctifs a connu cinq étapes à savoir la phase de mise en place de l’équipe pour mener la réflexion, l’introduction d’une communication en Conseil des ministres au sujet des cabinets privés non agréés et de la proposition d’instaurer les signes distinctifs, la communication validée et consacrée par le relevé n°13 des décisions issues du conseil des ministres en sa séance du mercredi 17 avril 2013, l’élaboration de drafts des signes soumis aux associations et ordres pour amendement, la correction et nouvelle soumission aux associations et ordres qui ont validé. Ainsi la maquette des signes retenus a été réalisée et la procédure administrative est en cours pour les formalités. La prochaine étape selon le professeur Kindé Gazard, est la pose des signes sur les cabinets agréés par le ministère de la santé, toute chose qui aiderait les populations, même analphabète d’identifier les bons centres de santé. 

Quelques statistiques éprouvantes  

La répartition des cabinets privés non autorisés au niveau des départements montre une propension élevée des hôpitaux qui fonctionnent dans l’illégalité. Tout porte à croire que les promoteurs ignorent qu’ils manipulent les êtres humains. Dans le département de l’Atacora- Donga, il est dénombré cent neuf (109) cabinets de soin, soit 81%. Pour le compte de l’Atlantique-Littoral, il est compté six cent soixante deux (662), soit 47% de cabinets non autorisés. Dans le Borgou Alibori, il y a trois cent soixante quatre (364) soit 69%. Le Mono-Coufo lui, dispose de deux cent un (201), soit 80% des cabinets autorisés. 
                                                                                                                                                                                          
 Pour le compte de l’Ouémé-Plateau, il est noté quatre cent soixante neuf (469), soit 77%. Les départements du Zou et des Collines comptent trois cent quatre vingt douze (392) cabinets non autorisés 71% des cabinets autorisés. D’après ces chiffres, le Bénin compte en définitive, deux mille cent quatre vingt dix sept (2197) cabinet non autorisés, soit 67%. La régularisation de ces cabinets est une nécessité. Mais cela ne peut se faire que si l’actuelle législature de l’Assemblée nationale vote la nouvelle loi sur l’exercice en clientèle privé des professions médicales et paramédicales avec les moyens de répression.

Alexis METON

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