Validation
des signes d’identification des cabinets de soins agréés
Le
ministre Kindé Gazard dans la dynamique des soins de qualité à la population
Le
ministre de la santé, madame Dorothée Akoko Kindé Gazard a échangé avec les
hommes des médias sur les nouvelles dispositions mises en place pour lutter
contre les centres de santé non autorisés. C’est au cours d’une conférence de
presse au ministère, le vendredi 28 mai en présence des membres de son cabinet.
Lutter
contre les cabinets de soin non autorisés dans le but de garantir de meilleur
soin de
santé à la population. C’est dans ce schéma que s’inscrit le ministère
de la santé en procédant à la validation des signes distinctifs des cabinets de
soins privés. Un combat, non pas de la répression, mais pour amener les
promoteurs de cabinet de soin qui exercent illégalement à se conformer aux
testes de loi en vigueur.
| Kindé Akoko Gazard, ministre béninois de la santé |
« Il s’agit de tout mettre en œuvre pour limiter
la prolifération des hôpitaux », confie le ministre de la santé à
l’assistance. Il faut signaler que le ministère de la santé a, dans un
processus participatif avec les promoteurs et les partenaires, validé les
signes qui permettent de faire la part des hôpitaux. Le ministre Kindé Gazard
confie que malgré la loi 97-020 du 17 juin 1997 fixant les conditions de
l’exercice en clientèle privée des professions médicales et paramédicales au
Bénin, les cabinets non agréé continuent d’être couverts.
A ce sujet, il faut
souligner selon les propos du ministre que la loi 97-020 a quelques faiblesses.
En exemple, la limitation des pouvoirs du ministère de la santé quant à la
fermeture des cabinets non agréés, l’absence de certains départements
ministériels importants dans le processus devant conduire à la fermeture. La
validation des signes distinctifs se justifie d’autant plus que c’est le
ministère de la santé qui répond en premier lorsqu’il y a des cas de dommages
aux populations. Il est aussi de son devoir de trouver des réponses aux
situations inappropriées dans le secteur de la santé et le cas des cabinets
illégaux en est une.
L’élaboration des signes distinctifs a connu cinq étapes à
savoir la phase de mise en place de l’équipe pour mener la réflexion,
l’introduction d’une communication en Conseil des ministres au sujet des
cabinets privés non agréés et de la proposition d’instaurer les signes
distinctifs, la communication validée et consacrée par le relevé n°13 des
décisions issues du conseil des ministres en sa séance du mercredi 17 avril
2013, l’élaboration de drafts des signes soumis aux associations et ordres pour
amendement, la correction et nouvelle soumission aux associations et ordres qui
ont validé. Ainsi la maquette des signes retenus a été réalisée et la procédure
administrative est en cours pour les formalités. La prochaine étape selon le
professeur Kindé Gazard, est la pose des signes sur les cabinets agréés par le
ministère de la santé, toute chose qui aiderait les populations, même
analphabète d’identifier les bons centres de santé.
Quelques statistiques éprouvantes
La répartition des cabinets
privés non autorisés au niveau des départements montre une propension élevée
des hôpitaux qui fonctionnent dans l’illégalité. Tout porte à croire que les
promoteurs ignorent qu’ils manipulent les êtres humains. Dans le département de
l’Atacora- Donga, il est dénombré cent neuf (109) cabinets de soin, soit 81%.
Pour le compte de l’Atlantique-Littoral, il est compté six cent soixante deux
(662), soit 47% de cabinets non autorisés. Dans le Borgou Alibori, il y a trois
cent soixante quatre (364) soit 69%. Le Mono-Coufo lui, dispose de deux cent un
(201), soit 80% des cabinets autorisés.
Pour le compte de l’Ouémé-Plateau, il
est noté quatre cent soixante neuf (469), soit 77%. Les départements du Zou et
des Collines comptent trois cent quatre vingt douze (392) cabinets non
autorisés 71% des cabinets autorisés. D’après ces chiffres, le Bénin compte en
définitive, deux mille cent quatre vingt dix sept (2197) cabinet non autorisés,
soit 67%. La régularisation de ces cabinets est une nécessité. Mais cela ne
peut se faire que si l’actuelle législature de l’Assemblée nationale vote la
nouvelle loi sur l’exercice en clientèle privé des professions médicales et
paramédicales avec les moyens de répression.
Alexis METON
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