mercredi 26 octobre 2016

Modeste Toboula fait du deux poids deux mesures



Dérogation à l’arrêté préfectoral interdisant la circulation aux engins à deux roues dans la zone commerciale
Modeste Toboula ravale ses vomissures

Le « président de Cotonou » a fait une dérogation spéciale aux usagers du Centre hospitalier universitaire de la mère et de l’enfant (Chu-mel) et du Lycée Coulibaly. Depuis quelques heures, les engins peuvent circuler librement dans ces rues suite à une dérogation du préfet du département du Littoral.

Modeste TOBOULA, Préfet du Littoral
Modeste Toboula a adouci ses mesures au sujet de l’interdiction d’engins à deux roues dans la zone commerciale Ganhi. Le préfet du département du Littoral a fait une dérogation aux usagers de l’Hôpital de la mère et de l’enfant (Homel) et ceux du Lycée Coulibaly.  C’est par un arrêté préfectoral année 2016 N°8/0250/Dep/Lit/Sg/Scad/Sa portant dérogation à la mesure de circulation des engins à deux roues dans la zone commerciale concernant uniquement le personnel du Chu-Mel, des patients usagers, du corps professoral et des élèves du Lycée technique Coulibaly de Cotonou que le préfet du littoral a ordonné la circulation des engins à deux roues dans ces zones militarisées pour des raisons d’insécurité. Après quelques mois de martyr et de peine causées aux usagers de cette zone commerciale, notamment les patients de l’Homel, obligés de marcher ou de trainer les motos pour rallier le centre de santé, Modeste Toboula, l’homme de la ligne rouge ordonne la circulation des motos dans ces endroits. L’article premier de l’arrêté indique qu’il est levé à titre dérogatoire la mesure de circulation des engins à deux roues dans la zone commerciale uniquement en ce qui concerne le personnel du Chu-mel, des patients usagers, du corps professoral et des élèves du Lycée Technique Coulibaly de Cotonou. Chaque responsable des établissements concernés va veiller au suivi de l’arrêté dérogatoire pris par le préfet qui prend effet à partir du 24 octobre 2016 et qui sera publié et communiqué partout où besoin sera. L’arrêté en lui-même n’est pas mauvais. Sauf qu’il est à souligner du deux poids deux mesures, à la limite une injustice à l’endroit des autres usagers de cette zone. Plusieurs raisons peuvent expliquer ce constat fait d’ailleurs par certains usagers du marché rencontrés dans l’après-midi de ce mardi. Il en est de même pour des enseignants d’une école primaire située non loin du marché Dantokpa qui souhaitent que le préfet allège les dispositions de l’arrêté pris pour interdire la circulation des engins dans la zone commerciale et dans le marché en leur faveur.    
Du deux poids deux mesures
L’arrêté dérogatoire favorise certains et pénalise d’autres. C’est le cas des enseignants de l’Ecole maternelle et primaire publique située à quelques encablures du marché Dantokpa en allant à Missèbo. Le collectif des enseignants de cette école a réagi au sujet de l’arrêté dérogatoire. « Les barricades du Lycée Coulibaly et de l'Homel ont été enlevées. Quels crimes les enseignants de l'école maternelle et primaire publique Nouveau pont ont commis pour que celles placée à l'entrée de la rue menant à leur école soient maintenues et qu'ils continuent de traîner les motos. Une réaction du préfet du littoral est attendue », lit-on sur la page Facebook de l’un des enseignants de cette école. Mieux, il faut reconnaitre que l’Homel n’est pas le seul centre de santé implanté dans cette zone commerciale. Il existe aussi le centre de santé de Cotonou I situé dans la rue du Guichet unique de formalisation des entreprises, soit à une von après celle de l’agence Mtn de l’avenue Steinmetz. Au même titre que l’Homel, ce centre grouille de monde. Des patients aux citoyens qui font des analyses avant de voyager, l’ambiance est presque la même dans cette rue. A cela s’ajoute les habitants de ce quartier devenu zone commerciale parmi lesquels les personnes âgées qui doivent rentrer à moto peut-être avec des bagages. D’autres arrêtés sont peut-être en cours pour définitivement annuler l’arrêté interdisant la circulation d’engins à deux roues dans la zone commerciale. La polémique s’enfle et la réaction du préfet ne sera que justice rendue à ceux qui se sentent léser à travers l’arrêté dérogatoire. 
Alexis METON

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